Saviez vous qu’au-delà de la consommation classique des haricots blancs localement appelés “benga“, on peut les savourer autrement ? Eh oui, Justine Sawadogo, nous en fait la démonstration. Commerçante de profession, elle vend des denrées alimentaires comme la farine de maïs, le soumbala, et la levure traditionnelle.
En 2003, elle a eu l’idée de créer une nouvelle denrée : le couscous de haricot. « J’ai remarqué qu’il n’y avait pas de production de ce type autour de moi, alors j’ai voulu essayer », confie-t-elle.
Bien connu pour son apport en potassium, le haricot est un aliment essentiel pour la santé cardiaque. Sa consommation régulière peut aider à réduire la tension artérielle et à maintenir un cœur en bonne santé. Plus qu’un simple légume dans nos assiettes, il se consomme sous diverses formes : en grains secs, en grains frais et en gousses (haricots verts). Désormais, nous pouvons également le déguster sous forme de couscous.
Cette réalisation est le fruit d’un dur labeur et d’un long processus. « Cela n’a pas été facile. J’ai eu de nombreuses pertes, et j’ai dû faire des analyses, des recherches et des tests pour obtenir le produit fini et pouvoir le commercialiser. Sans oublier les arrêts liés à la maternité », explique-t-elle.
Pour fabriquer le couscous de haricot, il faut d’abord retirer le son des haricots, les sécher, puis les écraser pour former des grains de couscous. Un processus simple pour savourer autrement cette légumineuse si riche en nutriments.
Ce produit a été officialisé en 2020. Il est déjà précuit et ne nécessite plus une longue préparation. Il est vendu au prix de 1 500 FCFA l’unité.
Dame Justine Sawadogo est fière du résultat de ses années d’efforts. Bien que ce soit encore peu connu du grand public, elle espère que sa production fera davantage connaître et intégrera progressivement l’alimentation des Burkinabè.