La raffinerie Dangote, inaugurée en mai 2023 près de Lagos, débutera sa production d’essence en septembre, selon l’observatoire industriel IIR Energy. Ce projet ambitieux, d’une capacité de 650 000 barils par jour, pourrait transformer le marché du carburant en Afrique de l’Ouest.
Première exportatrice mondiale de pétrole, le Nigeria dépendait jusqu’à présent des importations d’essence en provenance des États-Unis et du Brésil. Avec la mise en service de cette raffinerie, le pays aspire à produire localement son essence et à atteindre une autonomie en hydrocarbures. Cette raffinerie, la plus grande du continent africain, est le fruit d’un investissement colossal de 20 milliards de dollars, et représente une pièce maîtresse de la stratégie du Nigeria pour réduire sa dépendance aux carburants raffinés importés.
Sous la direction de l’homme le plus riche d’Afrique, Aliko Dangote, cette raffinerie a surmonté de nombreux défis depuis sa conception. Au troisième trimestre 2024, le groupe prévoit que plus de 80 % du brut traité proviendra des gisements nationaux. En soutien à ce projet, le gouvernement a mis en place une politique qui permettra, dès le 1er octobre 2024, de vendre le brut à la raffinerie en nairas.
Malgré les préoccupations environnementales soulevées par certains groupes, la raffinerie Dangote est sur le point de devenir un acteur clé de l’industrie pétrolière en Afrique de l’Ouest. Elle pourrait non seulement faire du Nigeria un exportateur majeur de produits pétroliers raffinés, mais aussi stimuler l’économie nationale par la création d’emplois et l’augmentation des recettes fiscales.