
Le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État, a procédé ce lundi 16 décembre 2024, après celle de Bobo-Dioulasso, à l’ouverture de la seconde usine de transformation de la tomate dénommée Faso Tomate (SOFATO). La cérémonie s’est tenue à Pougyongo, commune de Gomponsgo.
Après six ans de travail acharné, les jeunes de la région du Nord voient enfin leur dur labeur se concrétiser. Le rêve est devenu réalité : SOFATO a ouvert ses portes à Yako.

À la suite de la cérémonie d’ouverture, marquée par plusieurs discours, une visite de l’usine a été organisée. Le capitaine Ibrahim Traoré, accompagné du président de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) et de membres du gouvernement, a pu découvrir les installations modernes de l’usine. Dotée d’équipements à la pointe de la technologie, SOFATO ambitionne d’offrir au peuple burkinabè de la pâte de tomate de qualité .
Pour le président Ibrahim Traoré, la concrétisation de ce projet suscite un sentiment de satisfaction . Il a félicité la jeunesse, qu’il considère comme un symbole de la résilience burkinabé : « Nous avons décidé de les accompagner car le projet va en droite ligne avec nos aspirations, qui sont l’entrepreneuriat communautaire à travers l’actionnariat populaire. C’est ce qui a amené l’État burkinabé, à travers le FBD et l’APEC, à prendre des parts à hauteur de 57% pour les aider à réaliser leur rêve » , at-il expliqué. Il a également invité la jeunesse à suivre cet exemple.
SOFATO est le fruit d’un programme d’entrepreneuriat communautaire basé sur l’actionnariat populaire. La réalisation de ce projet a été rendue possible grâce à la collaboration stratégique entre le Fonds Burkinabè de Développement Économique et Social (FBDF) , qui a contribué à hauteur de 1 milliard de FCFA , et l’ Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC) , qui a injecté 400 millions de FCFA . Le projet est piloté par la Société Coopérative avec Conseil d’Administration (SCOOP-CA) et incarne la volonté du président du Faso de soutenir les initiatives endogènes , levier d’un développement harmonieux et durable du Burkina Faso.
Le président du Conseil d’Administration de la SCOOP-CA/BA, Aziz Nignan, a félicité l’État pour son accompagnement : « Initialement considéré comme un projet mort-né, aujourd’hui, grâce à votre leadership et votre voyance, ce le projet est une réalité, une fierté, un symbole de résilience » , a-t-il affirmé. Selon lui, ce jour est un véritable tournant : « C’est un miracle qu’un projet débuté en 2019 voie le jour après six ans. C’est l’œuvre de Dieu et le soutien du président du Faso qui rend le Burkina Faso fier. Ils ont enclenché une marche vers une souveraineté totale » , a-t-il ajouté.
Zezouma Ouattara, partenaire de la SOBTO de Bobo-Dioulasso, s’est également réjoui : « Il y a moins d’un mois, nous inaugurons la SOBTO chez nous à Bobo. Aujourd’hui, c’est la SOFATO. Je suis tellement content et satisfait. La tomate de Yako ne va plus pourrir. Nous-mêmes, nous quittons Bobo pour venir chercher la tomate ici. J’exhorte les producteurs de Yako à redoubler d’efforts pour produire davantage, car l’usine, avec sa capacité de production de 100 tonnes par jour , nécessitera une grande quantité de tomates » , at-il déclaré.
L’usine Faso Tomate entend contribuer au développement d’un secteur agricole performant et à forte valeur ajoutée, tout en dynamisant l’économie informelle. Elle prévoit de générer 100 emplois directs et 1 500 emplois indirects dans un premier temps, avec des perspectives d’augmentation à moyen terme. Pour sa première année d’exploitation, un chiffre d’affaires de 7 milliards de FCFA est attendu. La commercialisation des produits est prévue pour début janvier 2025.