Balkissa Ouédraogo, agronome de formation, a choisi la voie de l’entrepreneuriat après un BAC+5 en ingénieur agronome.
Inspirée par l’esprit entrepreneurial de sa mère, elle a décidé de se consacrer à la transformation de produits issus de l’agriculture agroécologique et biologique, avec un objectif clair : promouvoir une alimentation saine tout en soutenant l’autosuffisance alimentaire.
À travers son projet “S’Alimenter Sainement par les Tubercules” (ASAT), Balkissa propose des produits transformés à base de patate douce, une culture qu’elle valorise non seulement pour ses bienfaits nutritionnels, mais aussi pour son potentiel à améliorer la santé publique. En effet, sa démarche vise autant à répondre aux besoins alimentaires des populations qu’à aider les producteurs à écouler leurs récoltes.
« J’ai choisi de travailler avec la patate douce car elle est une source précieuse de nutriments comme les vitamines A et B6, les fibres, et les antioxydants », explique-t-elle. « Ses propriétés permettent de prévenir des maladies comme le cancer et le diabète. » Selon Balkissa, la patate douce est une alliée naturelle contre la malnutrition, offrant une solution accessible pour améliorer la santé des populations
Les produits dérivés de la patate douce restent méconnus, bien qu’elle puisse remplacer la farine de blé sous forme de farine. La jeune entrepreneure souhaite faire connaître cette alternative et démontrer les multiples usages de ce tubercule dans la cuisine quotidienne.
Fondée en 2022 et officialisée en 2024, K-AgroEco a vu le jour grâce aux ressources propres de Balkissa, malgré de nombreux défis financiers et techniques. « Nous rencontrons des difficultés financières et un manque d’équipements adaptés, car la transformation de la patate exige des normes rigoureuses pour garantir des produits de qualité », précise-t-elle. Elle souligne également le manque de sensibilisation quant aux différentes manières de cuisiner la patate douce, souvent limitée aux fritures qui diminuent ses bienfaits nutritionnels. Faire connaître ses autres usages culinaires représente donc un enjeu majeur pour son projet.
Dans les années à venir, Balkissa Ouédraogo espère faire de K-AgroEco une entreprise de référence au Burkina Faso et dans la sous-région, encourageant les populations à consommer des produits agroécologiques respectueux de l’environnement et bénéfiques pour la santé.