Alors que les autorités burkinabè multiplient les actions pour réduire l’exportation de produits bruts dont le coton, le pays vient de bénéficier d’une ligne de crédit pour renforcer sa productivité.
Le financement de 10 milliards francs CFA été approuvée le vendredi dernier par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) dont le Conseil d’administration s’est réuni par vidéoconférence. Il est destiné à environ 1 100 Sociétés Coopératives Simplifiées des Producteurs de Coton (SCOOPS-PC) dans la zone Sofitex.
Plus spécifiquement bénéficiera à près de 23 000 exploitants dont 400 femmes détaille la BOAD dans un communiqué. L’objectif est de faciliter l’accès aux intrants tels que les semences et les engrais, nécessaires à la culture du coton pour la campagne en cours, avait annoncé le ministre de l’Artisanat Serge Gnaniodem Poda, à l’issue d’un conseil des ministres le 16 mai 2024. Le Burkina attend, pour cette campagne, une production prévisionnelle de 595 000 tonnes de coton graine.
La zone Sofitex couvre notamment les régions de l’ouest et du sud-ouest, principales zones de production cotonnière du Burkina Faso, avec une superficie totale d’environ 3 millions d’hectares. En soutien à la filière, l’État burkinabè avait déjà débloqué une subvention de près de 11 milliards de FCFA plus tôt dans l’année pour l’acquisition des intrants agricoles.
Pour la campagne 2023-2024, la production cotonnière s’élevait à 383 144 tonnes. « Avec ce niveau de production atteint, nous avons constaté que les rendements à l’hectare pour le coton graine conventionnel se sont améliorés d’environ 25 %, soit 827 kilogrammes par hectare » , a expliqué le ministre Poda en mai dernier.
Ce n’est pas la première fois qu’Ecobank Burkina décroche un tel financement. L’an dernier, indique l’agence Ecofin, la banque a mobilisé avec d’autres partenaire, 120 milliards de FCFA pour soutenir les opérations de collecte, de transport, d’égrenage et d’exportation de la fibre de coton.
La Banque ouest africaine de développement a également approuvé un projet d’extension de la centrale électrique de Komsilga au profit de la Société Nationale d’Electricité du Burkina (Sonabel)pour un montant de 30 milliards de francs CFA.
L’objectif est de renforcer les « capacités de production du réseau national interconnecté (RNI) par l’installation et la mise en service d’une capacité additionnelle de 50 MW ».
Edmond TAPSOBA/Afrique Qui Ose